mieux consommer pour changer les choses

Il a fallu courir derrière les floraisons, derrière les abeilles, et surtout ne rien lâcher ! On s’est rendus compte à mesure que les jours passaient que la saison était en avance de 3 ou 4 semaines, c’est donc un condensé de saison apicole avec lequel on doit composer. Il a fallu condenser les actions également pour en tirer le meilleur parti.

Les abeilles, elles, l’ont compris bien mieux que nous et ont su redoubler d’efforts quand il fallait. Malgré la courte floraison des acacias (trop chaud) elles en ont tiré parti pour produire quelques kilos. L’activité était intense sur les ruchers et travailler au milieu de centaines de milliers (5 millions pour être exact) d’abeilles ressemble à ça : 👇

https://www.instagram.com/reel/CgXJjmgojHk/

Elles s’en sont ensuite donné à cœur joie sur le châtaignier. Les butineuses rapportant le précieux nectar que les abeilles d’intérieur prennent en charge pour le faire « mûrir », l’enrichir en enzymes, et lui fait perdre une bonne partie de son eau.

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Là aussi, la miellée est vite passée, les chatons sur les arbres ont eu chaud et-ou ont pris de trop fortes averses. On a débuté la récolte fin juin.

La star de l’apiculture

Elle est le secret de la réussite en apiculture, elle est la reine de la colonie 👑. Elle seule est responsable du succès ou de l’échec d’une ruche au cours de la saison. Elle dirige 50 000 individus à l’aide de phéromones mandibulaires et elle pond au rythme effréné de 2000 à 3000 œufs par jour – plus que son propre poids. Une vraie force de la nature.

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Lorsqu’elle se balade sur un cadre, l’air de rien, elle effectue en fait un véritable bain de foule  pour se montrer, se faire respecter, et galvaniser les troupes vers des objectifs communs et précis.

Elle diffuse sur son passage des phéromones (substances chimiques de communication) produites par ses glandes mandibulaires et épidermiques.

Leur rôle ? Assurer l’organisation et la stabilité de la colonie. Ces phéromones incitent notamment les abeilles à favoriser l’élevage ou le butinage selon les besoins. La diminution ou l’absence pousse aussi les abeilles à élever une nouvelle reine pour assurer la pérennité du groupe.

Dans la vidéo ci-dessous, on voit de nombreuses abeilles toucher la reine avec leurs antennes. Bardées de capteurs, ces antennes permettent de récupérer des informations.  👇

https://www.instagram.com/reel/CfcBRqZIwHw/

On consacre beaucoup de temps à les élever et à en faire couronner plusieurs centaines chaque année parce qu’on sait le rôle crucial qu’elles jouent dans les colonies.

Il faut les renouveler tous les 2 ans et on sélectionne aussi des souches qui améliorent nos conditions de travail. Travailler dans le calme, la sérénité, et sans mauvaise surprise est aussi un élément clé de la réussite apicole.

L’unicité du miel

Ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux (sisi on vient de se lancer sur Tiktok 🤦‍♀️), ont noté qu’on insistait « un peu » sur le caractère unique et exceptionnel du miel prélevé / goûté directement dans un cadre de la ruche. 👇

https://www.instagram.com/reel/CfzFrGgIi3u/

L’énorme différence avec le miel en pot est que « l’endroit » que vous allez goûter sur ce cadre peut n’avoir rien à voir avec l’autre extrémité de ce même cadre. 🤨 Vous vous dites sûrement qu’on est un poil marseillais sur les bords et qu’on exagère, MAIS pas du tout !

On en a fait plusieurs fois l’expérience avec des saveurs vraiment très marquées (sapin d’un côté et épilobe/framboisier de l’autre par exemple). Donc un cadre est le reflet d’un environnement floral 🌺, d’une météo particulière, d’une matinée ou d’un après-midi de butinage (elles changent de fleurs), bref, il est unique tout comme le sont les saveurs qui le composent. Et ça, en bouche, c’est tout simplement magnifique. ✨

Dans le pot, tout est mélangé, on perd cette unicité des saveurs (ça ne veut pas dire qu’il faut jeter vos pots 😉, c’est juste moins le Graal en termes de saveurs).

Le mercure grimpe…

On sent bien depuis mi-juin que la température grimpe, que les champs jaunissent, et que les rentrées de  nectar diminuent. Les abeilles se convertissent de plus en plus en ventilateur d’appoint pour réguler la température interne de la ruche (de vraies pompes à chaleur réversibles). Elles se positionnent sur la planche d’envol et battent des ailes de manière asymétrique (pour éviter de décoller) pour générer un courant d’air qui va aider à réguler à la température intérieure et favoriser le séchage du nectar. 💦

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On se demande jusqu’où le thermomètre va t’il grimper cette année sur les ruchers … 🌡

On avait pris 45 degrés en juillet 2019 (du côté de Lyon) sans un pet de vent, une fournaise. Les toits des ruches étaient brûlants, les cadres en train de fondre, nous suant à grosses gouttes au bout de 2 mn.

S’il faut s’y habituer, il va falloir changer des choses et se cacher sous les arbres.

On finalise l’expédition du miel 🍯 et on vous souhaite un bel été.

L’équipe 🌺🐝