Les abeilles mellifères ont une organisation interne passionnante. Très organisées, elles sont divisées en 3 castes, dépendantes les unes des autres :
– La reine
– Les mâles
– Les ouvrières
Le rôle des abeilles : la reine
Mère de toute la colonie, la reine est aussi la plus grande des abeilles de la ruche.
Nourrie exclusivement à la gelée royale, sa gestation est courte : elle dure 16 jours contre 21 jours pour les ouvrières et 24 jours pour les mâles. La première reine à éclore tuera les autres ; c’est pour cela qu’il n’y en a qu’une seule par ruche.
La reine est très sédentaire. Elle prend son envol à ses débuts pour se faire féconder, puis, une fois son abdomen bien rempli, elle rentre à la ruche et y restera pour accomplir ses tâches.
Son rôle principal est de pondre, et elle le fait à la chaîne en pondant plus de 2000 œufs chaque jour ! C’est également elle qui choisit le sexe de ses œufs : fécondé, ce sera une ouvrière, non fécondé, un mâle.
Elle sert aussi indirectement à contrôler la ruche, via ses phéromones et son génome : sa descendance aura son caractère, il est donc essentiel pour un apiculteur de bien sélectionner ses reines !
Lorsqu’une reine vieillit et commence à fatiguer, les ouvrières le ressentent grâce aux phéromones qu’elle émet et lui créent des remplaçantes, en nourrissant exclusivement quelques cellules de larves avec de la gelée royale. C’est également le cas lorsque la reine essaime (quitte la colonie avec une partie de ses abeilles). Lorsque la nouvelle reine éclot, l’ancienne reine quitte la ruche, laissant ainsi la colonie reprendre des forces avec une jeune et nouvelle reine !
Mais comment la différencier des autres abeilles ?
On la repère par sa taille, sa coloration et son point bleu : il s’agit d’une marque apposée par les apiculteurs. La couleur de ce point indique son année de naissance : en l’occurrence, le bleu représente l’année 2020.
Le rôle des abeilles : le mâle
Les mâles ne servent quasiment qu’à une seule chose : féconder une reine afin d’assurer la pérennisation de sa colonie.
Seuls les mâles les plus rapides et malins auront cette chance. Chance qui signe également leur arrêt de mort, puisqu’une une fois l’accouplement fait, les mâles décèdent en plein vol.
Nés à partir des œufs non fécondés de la reine, les mâles servent à peu de choses au sein de la ruche. En effet, ils peuvent uniquement être utiles pour réguler la température : en faisant vibrer leurs muscles, ils créent de la chaleur au sein de la ruche ; en battant des ailes, ils la ventilent en s’assurant de la bonne circulation de l’air extérieur.
Au début de l’hiver, les mâles sont expulsés par les ouvrières pour éviter qu’ils ne consomment toutes leurs ressources inutilement. Et oui, pour les abeilles les faux-bourdons sont des bouches en trop à nourrir.
Le rôle des abeilles : l’ouvrière
Les ouvrières, comme leur nom l’indique, sont celles qui travaillent le plus dans la ruche.
Mais ce sont aussi les plus nombreuses : si chaque ruche comporte une reine et quelques centaines de mâles, il y a des dizaines de milliers d’ouvrières (environ 50 000 en pleine saison).
Physiquement, l’ouvrière est taillée pour ses différents rôles : ses pattes arrière sont poilues et lui permettent de récupérer le pollen, sa trompe est longue pour butiner le nectar des fleurs, son « museau » est en forme de cuillère afin de mouler la cire…
Sans arrêt en mouvement, le rôle de l’ouvrière évolue en fonction de son âge.
– De 2 à 5 jours, les ouvrières nettoient les cellules de couvain (là où les larves se développent).
– De 5 à 11 jours, elles deviennent nourricières pour les larves les plus âgées : elles sont chargées de leur donner à manger.
– De 11 à 17 jours, elles nourrissent les larves les plus jeunes. C’est une tâche plus délicate que la précédente.
– De 17 à 21 jours, elles sont nettoyeuses : chargées de la maintenance de la ruche, elles produisent de la cire, construisent des cellules et maintiennent la ruche propre.
Au bout de 3 semaines en intérieur, les ouvrières commencent enfin à sortir.
– De 21 à 35 jours, elles sont gardiennes : elles préservent la ruche des intrus et se familiarisent avec l’extérieur
– De 35 à 45 jours, elles deviennent butineuses : c’est elles qui récoltent le nectar et le pollen des plantes afin de nourrir la ruche tout entière.
Une vie bien remplie pour un si petit insecte…
La communication des abeilles
Les abeilles ne parlent pas, n’écrivent pas (enfin, pas vraiment), et sont pourtant de très bonnes communicantes.
C’est essentiel pour elles puisque cela leur permet de partager les bons endroits où butiner et ainsi d’être plus efficaces.
Mais alors, comment font-elles ?
Elles dansent !
Et de façon très précise, puisqu’elles vont orienter leur danse en fonction du soleil.
Pour attirer leurs congénères et leur montrer qu’elles s’apprêtent à leur donner l’emplacement d’un bon endroit pour butiner, elles volent en forme de 8. En fait, la ligne droite entre les deux boucles indique l’angle avec le soleil que les abeilles devront suivre pour arriver à cet emplacement. Par exemple, si l’angle de cette ligne est de 130° par rapport à la verticale de la ruche, cela signifie que les ressources sont dans un angle de 130° par rapport au soleil au moment de la danse.
Lors de cette danse, elles indiquent également la distance de l’emplacement ainsi que son intérêt : plus la danse est longue, plus l’emplacement est loin ; plus l’abeille frétille de l’abdomen pendant sa danse, plus la ressource est abondante.
L’abeille a également une autre danse bien plus simple pour indiquer une source de nourriture aux alentours immédiats de la ruche : elle danse alors simplement en petits ronds de 2 cm, ce qui indique que c’est le moment de sortir pour butiner.
L’équipe Confidences d’Abeilles 🌸🐝
