Le 14 avril dernier, Pensée des Alpes effectuait déjà sa 2ème transhumance de l’année, direction l’Ain et le Rhône.
Le romarin finissant sa première grande floraison, il était temps pour les abeilles de changer de ressource florale. Et pour ce faire, rien de mieux en cette période que le colza qui constitue un excellent booster. Les jeunes abeilles s’en servent pour préparer la nourriture larvaire qu’elles distribuent ensuite aux larves dans des proportions et une composition très précises selon l’âge de la larve. Cette dernière peut recevoir jusqu’à 1100 repas et être inspectée 7000 fois pour s’assurer qu’elle ne manque de rien.
Entourée par non moins de 35 hectares de colza, la magie s’est opérée instantanément : Pensée des Alpes et ses voisines voient leur poids augmenter chaque jour de 2 à 4 kg de nectar chacune ! C’est dire l’effet de cette plante pour les colonies ! Aussi, de telles arrivées de nectar stimulent très fortement les glandes cirières des jeunes abeilles qui se mettent alors à bâtir les rayons non construits. Cette cire fraîche est caractérisée par sa blancheur, on la repère facilement dans le corps de la ruche.
En poursuivant une telle dynamique, les abeilles seront fin prêtes pour aller butiner le nectar des fleurs d’acacia, prochaine étape de leur tournée mellifère. Mais la météo nous joue encore des tours, et les gelées du début du mois d’avril ont mis à mal bien des plantes. Depuis quelques semaines nous scrutons nerveusement les branches et les bourgeons des acacias pour tenter de voir l’étendue des dégâts. On croise les doigts pour que les fleurs soient au rendez-vous sur les arbres à côté de nos emplacements !