Coucher de soleil dans la Dombes

Le soleil se couche sur notre rucher dans la Dombes.

Manque de chance au cours des deux premières semaines de juin ; la pluie et les températures relativement plus fraiches qu’en mai ont stoppé net la belle dynamique de croissance que les abeilles finalisaient de mettre en place. Les plantes et les arbres ont également été freinés dans leur élan.

Cela donne des récoltes plus faibles qu’espérées sur le tilleul et des sapins qui ne donneront finalement pas de miellat en juillet.

Ces quelques jours d’accalmie nous ont permis de finaliser l’extraction de 2 miels. L’acacia des Monts d’Or et un mélange de tilleul/ronce de Boucieu-le-Roi avec lequel on n’a pu faire qu’une trentaine de pots. On en a aussi profité pour préparer physiquement, mentalement et logistiquement les transhumances de juillet. Une véritable épreuve !

Miel douceur d'acacia et Miel de printemps de Boucieu-le-Roi Confidences d'Abeilles

Miel douceur d’acacia (à gauche) et Miel de printemps de Boucieu-le-Roi (à droite).

Ne pas trop se poser de questions

Rucher de Bourdeau Confidences d'Abeilles

Le rucher de Bourdeau.

Le sportif et l’apiculteur se comportent finalement de la même manière lorsqu’il s’agit d’accélérer encore l’exécution, ils « posent le cerveau » et enclenchent le mode automatique. C’est ce qu’il se passe lorsqu’on part pour une transhumance. On sait que les ruches de l’emplacement A doivent se trouver sur l’emplacement B au petit matin le lendemain. Entre temps, c’est : « débrouille-toi pour que ça le fasse coûte que coûte ». Et comme les tâches à accomplir (charger 2 tonnes de ruches, rouler toute la nuit, mettre en place le rucher, décharger) sont rarement une partie de plaisir, il vaut mieux éviter de trop réfléchir et juste faire. C’est souvent dans ces moments intenses qu’on pense à nos parrains et aux clients en se disant : « Ah, si seulement ils savaient comme on galère pour installer leurs abeilles ou produire ces kilos de miel ! Ils l’apprécieraient encore plus. ». Voilà, vous savez maintenant ! 😃

Bon et sinon, où les avons-nous déplacées ?

Sud et altitude

Champs de lavande

Des champs de lavande magnifiques !

Il aura fallu en payer le prix fort pour s’offrir ces champs de lavande dans le Lubéron. 28h non-stop pour transhumer une trentaine de colonies à proximité de champs commençant tout juste à fleurir. Un pari gagnant cette fois-ci (enfin) puisqu’en une semaine, les abeilles ont réussi à remplir une hausse. Il a donc fallu en rajouter 2 voire 3 pour les plus vigoureuses. Le résultat final sera connu d’ici peu …

Quelques photos prises sur place :

Hausse pleine de miel et lavande

Une hausse pleine de miel et lavande.

Rucher du Luberon

Notre rucher dans le Luberon.

Abeille butinant la lavande

Une abeille butinant la lavande.

Autre transhumance et autre pari : le Bugey. Allons-nous réussir à y faire du miel de sapin ? C’est une quarantaine de ruches que nous avons amenées sur place, avec beaucoup moins de trajet et de galères que pour le Lubéron. Résultat : à 6h du matin, tout était plié. Au moment de la rédaction de cet article, ça semble mal parti. La chaleur étouffante et omniprésente a grillé la végétation à 900m d’altitude et les sapins semblent ne pas s’être remis du coup de froid en juin. Verdict en aout.

Et pour le reste ?

Chaleur sur le rucher

40°C sur le rucher dans le Bugey à 900m d’altitude.

Il fait chaud. Vous aussi, vous aviez remarqué ? Cette chaleur contraint les abeilles à diminuer le nombre de vols quotidiens, ce qui diminue logiquement la quantité de nectar amassée par jour. Battant des ailes près de 200 fois par seconde en vol, les abeilles « chauffent » assez vite et lorsque la température extérieure dépasse les 27°C, elles ont du mal à évacuer le surplus de calories. C’est pour cette raison que les ruchers sont assez calmes en pleine après-midi ; les abeilles ne volent plus.

Les essaims créés en mai se développent correctement, les reines ont quasiment toutes été acceptées, et ils ont été transférés en ruche mi-juillet.

La saison n’est pas encore terminée, nous entrons dans la dernière ligne droite : dernières récoltes, transhumances automnales, création d’essaims, introduction de jeunes reines, bref, il nous reste « un peu » de travail sur le terrain et sous un soleil de plomb. ☀

L’équipe Confidences d’Abeilles