cadre vide de miel et d'abeilles

Bilan assez catastrophique en cette fin de saison, les récoltes sont faibles, très faibles. Autour de nous, tout le monde confirme avoir produit en moyenne moins de la moitié de la récolte de 2018. Il sera plus difficile que jamais de trouver du miel français sur le marché dans les mois à venir.

Descente des Alpages

Là aussi c’est une déconvenue. Les colonies étaient censées profiter de conditions plus clémentes pour voler, d’espaces plus fleuris pour butiner, mais c’est presque tout le contraire qui s’est produit. En effet la moitié des ruches ont consommé leurs maigres provisions plutôt que d’en amasser de nouvelles. Un comble au moment où nous étions censés récolter le surplus de leur travail… Résultat c’est nous qui avons dû travailler pour assurer leur survie.

Transhumance de nuit

  • Pour commencer, nous avons descendu les ruches des alpages où la neige a fait une brève apparition (1500 m) pour retrouver des températures plus douces en bas. De nuit donc, nous avons chargé les ruches qui étaient dans l’ensemble plus légères que lors du voyage aller. Arrivés sur le rucher et à la lueur des phares, nous avons monté notre campement pour être opérationnels au petit matin. Nous avions pris la précaution de mettre en place nos supports quelques jours avant.

Travail de préparation des supports pour accueillir les ruches

  • Le déchargement s’est fait avec le levé du soleil. Une à une, les ruches ont été placées sur des supports qu’elles ne quitteront plus avant le printemps prochain. On peut nous voir à l’œuvre sur la vidéo ci-dessous.

  • Ensuite, nous avons effectué une visite de contrôle pour s’assurer que les colonies soient dans de bonnes dispositions pour préparer leur hivernage. Nos actions consistent principalement à les nourrir et leur fournir des ressources. C’était nécessaire pour l’ensemble des colonies ! Il y a trop peu de provisions stockées, aucunes colonies n’auraient passé l’hiver sans ces apports de sirop supplémentaires. Mais comme le sirop ne remplacera jamais le nectar floral, on a amélioré les abords des ruchers pour y faire fleurir de la moutarde, de la phacélie, et de la luzerne en octobre. Si vous voulez en savoir plus sur les plantes qui aident les abeilles.

Une abeille butinant la moutarde sauvage

Une abeille butinant la moutarde sauvage.

  • Puis il a fallu surveiller les essaims installés dans des ruchettes dans lesquelles ils ont pu se développer plus sereinement. Ils devraient maintenant occuper l’ensemble des cadres. Lorsque ce n’était pas les cas, nous avons prélevé des cadres dans des ruches plus fortes afin d’équilibrer les forces.
  •  Nous avons également agi contre le VarroaLe Varroa Destructor est une espèce d’acariens parasites des abeilles. Il est présent dans toutes les colonies et provoque la varroase chez les abeilles touchées. Il pique son hôte pour prélever l’hémolymphe et lui transmet des maladies. Cette plaie qui reste ouverte devient un foyer infectieux qui entraîne in fine la mort de l’abeille. La pression est de nouveau très forte cette année comme en témoigne le nombre de varroas morts et tombés sur cette plaque du fond de la ruche.

varroas tombés sur une plaque de fond de ruche

Les varroas sont tous les petits points ovales

  • Enfin nous avons vérifié la santé des reines. On a pu le constater avec les reines âgées de plus de 2 ans, elles sont bien moins efficaces dans la gestion des bataillons d’ouvrières. C’est une question de quantité de phéromones produites et diffusées par la reine, plus elle vieillit moins elle en produit. Certaines colonies anticipent ce renouvellement, mais perdent quand même un temps précieux avant que la nouvelle monarque soit pleinement efficace. D’autres n’anticipent pas du tout et finissent pas dépérir. L’idéal est que nous puissions proposer une nouvelle reine au moment opportun. Elle sera en plus marquée d’un petit point de couleur pour la repérer plus vite et identifier son année de naissance.

Nous avons eu l’occasion de filmer une jeune reine que les abeilles ont choisi d’élever toutes seules.

Ça tourne sur le rucher Confidences d’Abeilles

C’est une surprise qu’on a hâte de vous dévoiler. Nous avons accueillit l’équipe de Megapix’Ailes pour une journée de team building et de formation en apiculture. Ils en ont profité également pour tourner des images sur notre rucher. Quand les initiatives locales se rencontrent, il en sort de belles choses.

équipe megapixailes en formation sur le rucher de l'association confidences d'abeilels
L’équipe Confidences d’Abeilles 🐝🌸