La première récolte, c’est terminé ! Avec l’augmentation très rapide de la température début mai, les floraisons se sont accélérées et raccourcies. Il fallait donc faire vite pour sortir ce miel printanier puisqu’il contient notamment du nectar de colza et celui à la particularité de cristalliser en quelques jours seulement dans les rayons. S’il cristallise, c’est fini, impossible de l’extraire, impossible de récupérer le miel, et les abeilles aussi ont du mal à le consommer.

On a résumé cette récolte en une vidéo très courte de 30s. 👉 https://www.instagram.com/reel/CdtDjGFILa1/

(profitez-en pour nous rejoindre sur Instagram 😉).

En réalité c’est un travail de forçat de 6h30 à 20h30 (45mn de pause seulement) à déplacer plus de 10 tonnes de matériel à la main. Heureusement, on est une équipe de 6, on pose le cerveau, on suit la logistique bien rodée venue d’Australie, et on fait le job. 👊

Les ruches parrainées avaient été récoltées 2 jours auparavant. A ce moment-là, les balances connectées sous les ruches nous indiquent que les ruches prennent entre 1 et 2 kg net de nectar par jour. 💦 Le colza n’est pas le seul responsable : les abeilles profitent également de la floraison des derniers fruitiers, des haies (aubépines, pruneliers, genêts), ainsi que de fleurs des champs (trèfle, scabieuse, sainfoin).

Pour stocker tout ça, on ajoute un étage sur le corps de la ruche : la hausse. Il est uniquement dédié à la collecte du nectar par les abeilles butineuses. Ce nectar, composé de 70 à 80% d’eau, est ensuite retravaillé et transformé par les magasinières en miel.

De telles arrivées de nectar stimulent très fortement les glandes cirières des jeunes abeilles qui se mettent alors à bâtir les rayons non construits. Cette cire fraîche est caractérisée par sa blancheur, on la repère facilement dans le corps de la ruche.

La récolte en image, c’est parti 👇.
Quelques jets de fumée pour prévenir qu’on arrive, elles se mettent à manger du miel, elles sont plus calmes.

On décolle la hausse (le compartiment qui contient le miel)

Entre la hausse et le corps, on installe au départ une « grille à reine » qui empêche la reine de pondre en haut. Les mailles sont trop étroites pour elle, pas pour les abeilles.

On pose la hausse sur la ruche d’à côté, chacune fait entre 15 et 25kg.

On replace une hausse vide pour que les abeilles aient de la place pour stocker leurs récoltes.

Ensuite, les abeilles sont soufflées à l’extérieur des hausses pour en ramener le moins possible à la miellerie.

On ne le fait que lorsque les conditions climatiques sont idéales pour elles. Elles réintègrent en 1h ou 2 leur ruche et reprennent leurs activités.

Ça donne lieu à ce genre de regroupement sur la face avant des ruches.

On en profite bien sûr pour vérifier la qualité du produit ! 😋

C’est validé 👌👌.

Les piles de hausses sont ensuite emportées en direction de la miellerie pour l’extraction.

Il n’y a plus qu’à espérer que la miellée d’acacia soit au rendez-vous et l’année aura bien débuté.

Les premières fleurs ne vont pas tarder.

Belle semaine à tous 🌸 🐝 ✌