champ de paille

Le soleil tape, le mercure grimpe, les prairies jaunissent, et les abeilles commencent à en subir les conséquences. En juillet, elles doivent redoubler d’effort pour trouver les plantes mellifères encore capables de fournir suffisamment de nectar. La saison 2018 touche donc doucement à sa fin, mais avant d’en dresser le bilan, il nous reste une dernière extraction à faire ! Les essaims ont-ils tant chamboulé les récoltes ?

Dans la ruche

Il fait chaud et les abeilles nous le font savoir. Les plus motivées s’emploient à créer un puissant courant d’air depuis leur planche d’envol vers l’intérieur de leur ruche. Les pattes fermement arrimées, elles tournent le dos à l’entrée et battent plus de 200 fois par secondes des ailes. Le souffle créé permet d’une part de rafraîchir le logis et d’autre part d’accélérer la maturation du nectar. En effet, pour devenir du miel, il doit perdre 2/3 de son poids en eau évaporée pour atteindre un taux de 17/18% d’humidité.

les abeilles faisant la barbe devant leur ruche

Enfin, lorsque l’atmosphère devient trop harassante et que les organismes fatiguent, les abeilles prennent elles aussi leur pause. Elles viennent s’agglutiner à l’extérieur pour profiter d’un air plus frais ou d’un courant d’air appréciable. On dit qu’elle forme « la barbe ».

Le faux bourbons, persona non grata !

Dehors les profiteurs ! L’entrée des ruches leur est de plus en plus restreinte par les abeilles qui tentent de préserver leurs provisions en ces temps compliqués.  S’ils se montrent trop insistants, les gardiennes n’hésitent pas à les tuer en les piquant. Un sacrifice dicté par l’intelligence collective qui vise à assurer la pérennité de la colonie.

Crise de la production de cire !

La production de cire ne se limite plus qu’aux besoins immédiats de la colonie ainsi qu’à l’operculation du miel. En effet, miellée et fabrication de la cire sont liées. Les fleurs ne produisant plus autant de nectar, les voyants « production de cire » sont dans le rouge. Seuls les jeunes essaims très motivés sont encore capables de bâtir des cadres. Pour cela il faut les aider en leur donnant les ressources, miel, sirop, nécessaires à la construction des cires. Un kilo de cire équivaut à 6/8 kilos de miel !

cire d'abeille

En parlant de cire, nous vous proposons une nouveauté. La cire d’opercule produite chaque année par nos abeilles. Fraîche et exempte de traitements chimiques, elles convient parfaitement à la confection de produits cosmétiques maison.

La dernière récolte de miel

Comme nous le disions plus haut, les importantes miellées sont à présent terminées dans les Alpes. Bientôt, le surplus que nos abeilles pourront butiner doit leur servir de provisions pour l’hiver. Le temps est donc venu pour nous d’aller « tirer » le miel présent dans les hausses. Il s’agit de trouver 2 belles journées, vent faible, température modérée si possible, pour opérer. En effet, nous limitons au maximum l’usage de l’enfumoir pour préserver la qualité de notre miel. Il faut donc que les bonnes conditions soient réunies pour avoir des abeilles dociles. La méthode douce, avec un chasse abeilles, est employée pour libérer les cadres de leurs propriétaires. C’est plutôt efficace même s’il faut intervenir 2 fois, la pose la veille, et la récupération le lendemain.

Miel de Haute Montagne

La situation a évolué dans le bon sens et certaines colonies poursuivent leur récolte. Il y en aura donc un peu.

récolte miel

On vous donne rendez-vous le mois prochain pour faire le bilan de la récolte et de la fin de saison.

L’équipe Confidences d’Abeilles